jeudi 15 avril 2010

Faim dans le monde



Une insuffisance qualitative ou quantitative de la ration alimentaire nécessaire à un bon fonctionnement de l’organisme peut entraîner de très nombreuses maladies, plus graves les unes que les autres, et souvent liées à des carences nutritionnelles. Mais cette insuffisance peut installer chez l’individu des conséquences bien plus graves, comme un état de faiblesse psychologique qui l’empêche de s’épanouir. En tout cas, quelle que soit la maladie due à la faim, c’est dans la plupart des cas la mort que va trouver l’affamé, s’il n’est pas soigné et nourri rapidement. Il est donc important que chacun d’entre nous sache ce que plusieurs millions de personnes dans le monde endurent en ce moment même.

Il faut tout d’abord savoir que les besoins quotidiens d’un homme en bonne santé sont de 2400 calories par jour, de 1830 pour un enfant de 7 ans et de 2900 pour un adolescent de 15 ans (Un grand nombre de pays africains ont une moyenne de 1700 calories digérées par jour, hommes, femmes et enfants confondus). Une alimentation équilibrée fournit à l’organisme tous les nutriments nécessaires à son bon fonctionnement : les vitamines, par exemple, sont des substances organiques indispensables pour un bon développement, l’organisme étant en général incapable de les élaborer lui-même. Une carence nutritionnelle entraine alors des infections multiples. (1)
Notre monde technologique compte encore 850 millions d’affamés : si la Chine, l’Inde progressent, l’Afrique recule. Moins que le manque de nourriture sont en cause les transports et l’insécurité. L’aide alimentaire a des effets pervers, nos exportations subventionnées encore plus. Les remèdes sont : de bons projets de développement agricole ; des infrastructures au sud ; une bonne gouvernance ; des progrès technologiques. (2)
Comment expliquer les émeutes de la faim qui ont embrasé simultanément Haïti, le Bangladesh, l’Egypte ou le Burkina Faso ? Pourquoi, ces dix derniers mois, le cours mondial des denrées alimentaires a-t-il augmenté de 55% en moyenne ? On peut identifier sept causes :
1/ La folie des biocarburants qui a saisi la planète depuis la hausse vertigineuse des prix du pétrole. Selon le FMI, entre 20 et 50% de la production mondiale de maïs ou de colza ont été détournés de leur usage initial. 2/ L'augmentation très rapide des coûts du fret, autre conséquence de la flambée des cours du pétrole. 3/ L'enrichissiment de pays très peuplés tels la Chine ou l'Inde, dont la consommation de produits alimentaires progresse de façon exponentielle.
4/ La modification de la demande alimentaire dans ces pays, qui veulent consommer davantage de poulets ou de porcs, eux-mêmes grands consommateurs de céréales. 5/ La spéculation. Du fait de la crise des subprimes, les fonds d'investissement cherchent à placer leurs liquidités là où les profits semblent les plus rapides à accumuler. Les premières hausses des prix des denrées alimentaires a attiré les premiers spéculateurs qui ont massivement acheté du riz ou des céréales à terme. 6/ La baisse des aides au développement. Selon "Libération" de ce matin, celles-ci ont diminué de 8,4% en 2007 et l'aide à l'agriculture est aujourd'hui inférieure de 50% à son niveau de 1984. 7/ Les changements climatiques qui commencent à modifier les cycles des récoltes dans certains pays (3)
L’article 25 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme stipule que « toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l'alimentation, l'habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ». La forte augmentation du coût des aliments de base, particulièrement importante au premier semestre 2008, a directement menacé la survie de centaines de millions de personnes. Le droit à l’alimentation, déjà sérieusement malmené depuis plusieurs décennies de recettes néolibérales, est encore plus gravement mis à mal.

Après une baisse très importante des cours des biens primaires (matières premières et aliments) pendant plus de vingt ans, l’inversion de tendance a eu lieu au second semestre 2001. D’abord dirigée sur le secteur de l’énergie et des métaux, la hausse des cours a ensuite concerné les denrées alimentaires. La tendance a été extrêmement forte. Entre 2007 et 2008, en un an, les prix du riz et du blé ont doublé, celui du maïs a progressé de plus d’un tiers.
Cette explosion des prix est la conséquence directe de la libéralisation des marchés imposée par les institutions financières internationales depuis les années 1980. La suppression des barrières douanières est responsable de l'augmentation de la fluctuation des cours mondiaux des matières premières agricoles. Ainsi la FAO constate l'augmentation constante de la volatilité des cours durant ces deux dernières décennies, cette volatilité semblant désormais une caractéristique permanente sur les marchés alors que n’était pas le cas auparavant(4)
Le développement des biocarburants, selon le rapporteur spécial, loin de diminuer la faim dans le monde va l’aggraver, si du moins on poursuit dans cette voie : « Cet empressement à vouloir subitement et de façon irréfléchie transformer un aliment, tel que le maïs, le blé, le sucre et le vin de palme en carburant revient à courir à la catastrophe. Cela risque d’entraîner une concurrence entre nourriture et carburant qui laissera les pauvres et les victimes de la faim des pays en développement à la merci de l’augmentation rapide du prix des aliments, des terres vivrières et de l’eau. » La logique semble, en effet, imparable: plus les surfaces de plantations nourricières sont transformées en cultures réservées au bioéthanol ou carburant pour voitures propres, plus les récoltes en produits nourriciers sont réduites et plus les prix des denrées augmentent, du fait de leur rareté. La production mondiale de biocarburant appelé aussi agro carburant est actuellement dominée par les Etats-Unis et le Brésil. Selon l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires, si cette production augmente, le maïs subira une hausse de prix d’environ 20% d’ici à 2010 et de 41% d’ici à 2020. Le prix des oléagineux (soja par exemple) et celui du blé prendraient l’ascenseur de façon semblable.
Cela dit, Jean Ziegler ne nie pas les effets positifs du biocarburant notamment sur le -réchauffement climatique et même pour certains paysans de pays développés. Mais les effets négatifs devraient prévaloir, le modèle actuel de production de biocarburant sécrétant, outre les augmentations massives du coût des denrées, l’appropriation des terres en quelques mains. (5)
Conclusion : Nous sommes beaucoup de personnes sur la planète. Et le nombre de personnes qui meurent par manque de nourriture quand dans d’autres pays on consomme le double.
Il faut finir avec cette catastrophe au plus tôt aidons ces personnes à pouvoir manger tous les jours la quantité d’aliments nécessaire pour être en bonne santé.
1 : Site Web : http://www.rvweb.fr/index.php?2001/12/14/9-la-faim-dans-le-monde-6Article : La faim dans le monde : les causes de la faim dans le monde
2 : Site Web : http://canalacademie.com/spip.php?article1255
Article : La faim dans le monde
3 : Site Web : http://globe.blogs.nouvelobs.com/archive/2008/04/14/les-dix-raisons-de-la-crise-alimentaire.html
Article : Les sept causes de la crise alimentaire
4 : http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=10314
Article : Les causes de la crise alimentaire
5 : Site Web : http://www.riaed.net/spip.php?article1065
Article : Rouler « propre » et accélérer la faim dans le monde ?

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